qu’un homme est charmant. Mais il intéressait par la flamme d’intelligence qui brûlait dans ses prunelles couleur d’or. Il était vigoureux et dur ; il n’était point vulgaire.
— Tu ne nous faisais pas pressentir ton retour, dis-je, quand je lui eus parlé de sa famille. Tu ne devais pas t’ennuyer, pourtant. Secrétaire intime d’un ambassadeur ! Que de romans et de drames tu as dû surprendre !
— Tu te trompes, dit-il brièvement. Je m’ennuyais.
— Et madame l’ambassadrice ! Était-elle belle, jeune, aimable ? Je parie que tu lui as fait la cour.
Il murmura :
— Je la voyais peu.
— Et maintenant, que vas-tu faire ?
— Tu verras. Je me débrouillerai… J’ai rapporté des documents curieux, très curieux, mais cela ne t’intéresse guère.
Je n’osai insister. Il me prit familièrement par les épaules et, côte à côte, nous fîmes le tour du jardin.