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avant l’amour
Il sentit qu’il faisait fausse route et, changeant de ton, il reprit :
— Pardonne-moi mes brutalités. Je suis nerveux et irritable en ce moment. Pardonne-moi, Marianne.
Son humilité ne me toucha guère. Je répondis à son étreinte par un froid baiser. Il parut réfléchir sérieusement.
— Écoute, puisque tu l’exiges, je te dirai des choses que… que ta jeunesse, ton ignorance de la vie, t’empêcheront peut-être de comprendre. Oh ! calme-toi, ce secret, trop divulgué pour notre malheur, n’est pas un secret d’amour. Tu sauras que la nécessité…
J’entendis le pas de mon tuteur dans l’antichambre. D’un bond, je fus à l’autre bout du salon, interdite et pâle comme une coupable. Maxime, toujours maître de lui-même, feignit de feuilleter un album.