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Page:Tinayre - Avant l amour.pdf/267

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avant l’amour

nerault. Tu n’as jamais aimé personne ni servi que toi-même… Toi, socialiste, allons donc !… Socialiste chrétien, maintenant !… Canaille, oui, canaille.

— Pierre !

— Mon parrain !

Épouvantés, nous tendions nos mains tremblantes vers le vieillard. Maxime, debout, n’abaissait pas son regard sarcastique… Il répliqua :

— Donnez-moi donc votre malédiction pendant que vous y êtes…

— Misérable !

Mon parrain leva la main. Déjà madame Gannerault s’était précipitée. Elle poussait son fils vers la porte en suppliant :

— Max, va-t’en !… Tu vas le tuer !… Va-t’en, je t’en supplie.

Mon parrain fit un pas, ouvrit les lèvres ; puis ses forces le trahirent. Il chancela et tomba sur sa chaise, presque évanoui.