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XXI


Le printemps vint. Madame Gannerault et moi, nous nous installâmes aux Yvelines.

Depuis le soir où Maxime et moi, nous nous étions jeté au visage l’injure des mots irréparables, il y avait dans ma vie comme une accalmie, un temps d’arrêt, la léthargique douceur d’un évanouissement après une crise. Je ne haïssais pas celui qui s’asseyait près de moi à la table de famille, me baisait au front devant sa mère et continuait à me traiter comme une sœur.

J’étais heureuse d’échapper à sa domination.