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Page:Tinayre - L Amour qui pleure.djvu/124

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menade, parut avec ses enfants. Elle ne vit pas, tout d’abord, Pierrevaux qui s’était levé :

— Georges, dit-elle, on enlèvera les bagages ce soir. J’ai retenu un coupé. Nous coucherons à Limoges… Ah ! monsieur Pierrevaux, je ne vous remettais pas !

— Je vous aurais reconnue partout, madame. Vous n’avez pas changé… Et voilà vos enfants ?

— Oui… Cela pousse, hein ? et cela ne nous rajeunit pas… Allons, Germaine, Pierre, dites bonsoir, et filez… Vous avez juste le temps de changer de costume… Nous dînons à sept heures. Germaine, emporte ça !

Elle ôtait son chapeau et sa jaquette avec les gestes impatients d’une femme qui se met à l’aise et voudrait congédier poliment un importun. Clarence avait pris la fillette sur ses genoux.

— Tu as acheté de belles choses, Germaine ?

— Oh ! oui, papa !

— Des poupées !

— Voyons, papa ! Je suis trop grande.

Brune, fine, bientôt jolie, elle affectait avec son père ces mines capricieuses qui révèlent la coquette future. Clarence l’embrassa :