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Page:Tinayre - L Amour qui pleure.djvu/156

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— Il est fou, mon Dieu !… Il est fou !… gémissait Pauline…

Georges, accablé, la tête dans ses mains, sans larmes, sans paroles, demeura longtemps immobile. Pauline pleurait toujours, plus effrayée qu’offensée, parce qu’elle n’avait pas compris.

Elle ne comprendrait jamais.

La flamme baissa. Le portrait de Béatrice rentra dans l’ombre.

Clarence balbutia :

— Pauline… tu pleures ?…

— Tu es si injuste, si dur !…

— Ne pleure pas… C’est fini… J’ai un peu perdu la tête… Je ne sais pas très bien ce que je t’ai dit… Oublie, Pauline… Pardonne-moi…

— Je te pardonne… mais tu ne recommenceras plus, dis, tu ne…

Il secoua la tête :

— Je te dis : c’est fini… fini…

Madame Clarence essuya ses yeux et, penchée sur l’épaule de son mari, elle l’embrassa.

— Viens-tu ? dit-elle. Les enfants nous attendent.

Octobre 1907.