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Page:Tinayre - L Amour qui pleure.djvu/19

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II


Dix heures du matin, en octobre. Madame Pauline Clarence, assise à son bureau, dans le salon, examine les comptes de la cuisinière.

Si elle levait les yeux, elle apercevrait le parc déroulé, avec ses pelouses, ses massifs d’asters et de dahlias, puis les vastes plans violacés de la campagne automnale… Mais elle ne lève pas les yeux : le souci d’une addition à rectifier l’absorbe toute.

Après quinze ans de mariage, malgré le succès venu et la fortune commencée, malgré l’exemple d’autres ménages d’artistes affolés par le luxe tardif, Pauline Clarence garde les sévères habi-