serais allé avec vous… et même tout seul… Je ne suis pas un gosse.
M. Lebon ne répondit pas.
— Et puis… on aurait pu vous donner des détails sur cette mort si rapide… Vous ne savez rien, ou presque rien !… J’admets que ma pauvre marraine ait perdu la tête… mais n’avait-elle personne auprès d’elle ?… pas une parente ?… pas une amie ?…
— Ne t’excite pas ! dit le notaire d’un ton ferme et doux. L’attitude de madame Cheverny ne m’a point surpris ni blessé… Abstiens-toi de commentaires, et ne sois pas plus susceptible que moi. Ta marraine est très malheureuse. Au lieu de tant penser à toi, pense à elle.
Robert accepta le reproche et la leçon.
— Dites, oncle Bon, fit-il, après un silence, qu’est-ce qu’elle va devenir ?
— Madame Cheverny ?
— Oui… Je ne connais rien de ses affaires, de sa situation matérielle… Mon parrain était riche, je crois ?… Elle pourra vivre sans embarras d’argent ?…
— Oh ! ce n’est pas sa situation matérielle qui sera changée, répondit M. Lebon.