Page:Tinayre - L Amour qui pleure.djvu/55

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l’ayant accordée, il refusa sa présence. Un de ses camarades, qui était un peu son élève, l’avait aidé à Paris, dans le travail des répétitions. Georges l’envoya en Italie et partit brusquement, pour Madère.

La bonne nouvelle d’un succès vint le surprendre, dans la maison qu’il avait louée, au cœur de l’île, entre les montagnes vertes et les champs d’hortensias roses. La curiosité le saisit, avec l’angoisse, et un retour de passion pour cette Parisina trop chérie et trop méprisée… Un jour d’avril, sans prévenir personne, il débarquait à Naples, et, le soir même, il était à Rome, au théâtre Costanzi.

Clarence n’avait pas eu le loisir de s’habiller. Il arriva au théâtre comme le rideau tombait sur le décor du premier acte. Les applaudissements, qui s’adressaient à sa musique et non à sa personne, le déconcertèrent. Il rougit et s’amusa d’être ainsi troublé. Perdu au dernier rang du parterre, contre les loges, parmi les spectateurs modestes, en veston et en chapeau mou, il recueillit les impressions de ses voisins… C’étaient de petits bourgeois, des employés, passionnés de théâtre.