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Page:Tinayre - L Amour qui pleure.djvu/99

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noms dans les journaux, qui sont tués ou blessés, en automobile, en chemin de fer… le jour même où leurs amis reçoivent des lettres joyeuses… Je pensais à cela, parce que…

Georges Clarence cria :

— Pauline !…

Et comme un fou :

— Parle !… Que sais-tu ?… Tu sais quelque chose !… Une dépêche… à mon insu… Un malheur…

— Georges !… Aie du courage…

— La dépêche !… Je la veux !… Il n’y en a pas ?… Alors… quoi donc ?… Comment saurais-tu ?… Le journal… C’est ça !… Le journal… Mais donne-le donc !… parle donc !… Ne me torture pas ainsi… C’est elle, n’est-ce pas ?… Un accident… Elle est blessée…

Pauline étreignit l’infortuné :

— Hier soir… le théâtre… Un incendie… Ah ! Georges, pleure, pleure avec moi. Je veux ma part de ta souffrance…

Clarence, d’un mouvement sauvage, dénoua les bras crispés autour de lui… Le journal qui dépassait la poche du peignoir attira ses yeux. Il le saisit, le déchira presque en