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Page:Tinayre - L Oiseau d orage.djvu/116

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Jean s’écria :

— Ne laissez pas refroidir votre bouillon. Je me permettrai de vous tenir compagnie, si ma présence ne vous dérange pas. Je vous recommande les huîtres, elles sont délicieuses… Mademoiselle, voulez-vous fermer la fenêtre, s’il vous plaît ?

La bonne obéit. Demarcys, par une adroite libéralité, se l’était rendue favorable. Elle ferma les fenêtres qui laissaient pénétrer l’air frais et les senteurs des tilleuls. Marthe s’étonna. Il faisait presque trop chaud dans la longue salle à manger, tapissée de papier jaunâtre, ornée de chromos et de têtes de chevreuil. Les mouches bourdonnaient autour de la suspension en porcelaine blanche et l’odeur des fruits mûrs, dans les compotiers, écœurait.

— C’est à cause des moustiques, expliqua Jean.

Et, plus bas, il ajouta :

— Avez-vous remarqué que nous entendons tout ce que disent les passants ? Ils peuvent