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Page:Tinayre - L Oiseau d orage.djvu/13

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L’OISEAU D’ORAGE

« Tu enfanteras dans la douleur. »


I

Un grand souffle passa, un souffle venu de très loin, sur l’âpre Atlantique, et que la forêt d’Oléron, toute gémissante, avait parfumé. Cela sentait la résine et le goémon, l’odeur aromatique des pins, l’odeur salée de la grève. Au fond du jardin, un figuier craqua. Des feuilles tourbillonnèrent dans un nuage de sable soulevé. Madame Chaumette, retenant d’une main son chapeau de paille, les yeux aveuglés et éblouis, des mèches brunes glissant sur ses tempes, appela son petit garçon :