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Page:Tinayre - L Oiseau d orage.djvu/14

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— Georges ! l’orage arrive… Rentrons… Dépêche-toi, mon chéri.

Elle prit la main de l’enfant et tous deux coururent vers la maison, dont les volets mal assujettis battaient déjà la diane de la tempête.

Marthe Chaumette traversa le corridor en criant :

— Alida ! montez vite ! Fermez les volets, et dites à monsieur qu’il ne peut pas partir… Ah ! mon Dieu ! le figuier va casser… Et toutes mes fleurs perdues !

— Ce n’est rien, Marthe ; un grain seulement, dit le docteur Chaumette, apparaissant à son tour dans le corridor.

— Mais, Pierre, tu ne peux pas t’en aller ainsi. La jument prendra peur.

— J’irai à pied. J’en ai vu bien d’autres… Que diraient les malades qui m’attendent à Ors et à Saint-Trojan ? Tu oublies le devoir professionnel, peureuse.

Paisible, il endossait par-dessus ses vêtements un caban de grosse laine bleu marine ;