qu’il est fort comme la mort et que la femme est faible contre lui. Mais tes entrailles ont frémi ; tu as crié dans l’enfantement ; le lait a gonflé tes mamelles. Par le premier sourire de ton fils, par tes joies et tes tortures, par les sept glaives de ton cœur, fais un miracle, accorde-moi la grâce, au nom de ce fils que tu tiens dans tes bras !
» Je sens le mien tressaillir. Qu’il ne porte pas des traits abhorrés ! Que je ne reconnaisse pas en lui ma faute vivante ! Tu sais, ô Mère, qu’il est doux d’aimer son enfant. Permets-moi de chérir le mien. Je te le consacrerai comme font les femmes du peuple quand leurs nouveau-nés sont en péril de mort. Je le vêtirai de cet azur que tu aimes. Accorde-moi un signe, par pitié. »
Les chanteuses s’étaient tues. La religieuse récitait les litanies :
« Mère aimable…
» Mère admirable…
» Mère du Sauveur… »
Et les jeunes filles répondaient :