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Page:Tinayre - L Oiseau d orage.djvu/247

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ou la dernière, c’est la même chose — parmi ceux qu’une même sympathie réunit autour de vous.

— Vous êtes si exigeant que cela ?

— Me trouvez-vous trop audacieux ?

— Non pas, fit-elle en souriant, je sais que vous méritez ma confiance ; je vous accorde votre franc-parler par surcroît.

Elle se tut un instant, puis, d’une voix plus grave :

— Tant d’admirations, tant d’affections m’entourent, avez-vous dit… En êtes-vous bien sûr ? Des admirations peut-être… Oh ! toute femme jeune, à peu près jolie et pas trop sotte réunira aisément des suffrages de cette sorte… Mais des affections !…

— Mais, madame, croyez-vous que Morbrandt et Holler, pour ne citer que vos amis les plus intimes, — et Lauten même — ne vous soient pas attachés ?

— Je ne dis pas cela… Vous aussi, vous m’êtes attaché… Mais…

— Mais que sont nos pauvres dévouements,