Page:Tinayre - La Douceur de vivre.djvu/171

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avait là des Parisiennes, habillées comme des dames du vrai monde… et même comme de petits jeunes hommes du monde… Ach !

M. Weiss toussa…

— Il y avait aussi votre femme et votre belle-sœur, répondit sèchement M. Wallers. Mais il n’y avait pas ma femme à moi, ni ma fille. J’ajoute que moi-même, à mon âge, et avec mes occupations, je ne fréquente pas ces endroits qui sont de sales endroits, monsieur Hoffbauer, et que vous trouveriez à Berlin si vous les cherchiez…

M. Weiss, conciliateur, s’interposa :

— Je pense, dit-il, que monsieur le professeur Hoffbauer fait la distinction nécessaire entre des Parisiennes de music-hall et les autres… celles qui méritent tous les respects, comme madame Laubespin.

Hoffbauer appuya :

— Je distingue, certainement, je distingue…

Et désolé d’avoir contrarié Wallers, qu’il estimait beaucoup, il chercha quelque chose d’agréable à lui dire :

— Madame Laubespin a la grâce française qui nous charme tous, mais j’apprécie en elle des qualités plus solides, et j’ose dire surprenantes. Madame Laubespin ne dédaigne pas les soins de l’intérieur ; elle sait broder ; elle m’a donné une