Il s’obstinait dans cette idée, et Marie s’aperçut qu’ils étaient, tous deux, aux antipodes du monde moral… Et, comme elle estimait beaucoup Salvatore, qu’elle le tenait pour un très brave-homme, loyal et délicat, elle fut infiniment troublée…
Cependant M. Wallers tomba un beau jour au palais Atranelli. Toute la maisonnée lui fit fête ; Angelo dissimula son déplaisir et Isabelle, consternée, insista pour que le cher oncle demeurât quelque temps à Ravello. Elle trouva un complice involontaire dans la personne de don Alessandro qui ouvrit ses archives à M. Wallers et le promena d’église en église. Pendant ce temps, Angelo bâclait ses dessins par douzaines.
M. Wallers n’apportait aucune nouvelle importante. Sa femme lui écrivait qu’André Laubespin allait mieux, bien qu’il parlât toujours de sa mort prochaine.
— Pour le moment, dit Wallers à sa fille, il faut te tenir tranquille. Nous verrons si ton mari persistera dans ses bonnes dispositions. Je soupçonne que sa gueuse de maîtresse lui a joué quelque vilain tour…
— J’espère que non ! s’écria Marie…
— Ne t’effraie pas… Je comprends que tu n’aimes plus André et que tu ne désires pas le revoir… Ta volonté sera respectée. Mais enfin, pense à l’avenir !… Ta mère et moi nous sommes