pas, je vous l’affirme, un second voyage de noces… J’ajoute que ni monsieur Laubespin, ni moi, ne souhaitons reprendre la vie commune…
— Bien vrai, Marie ?… Ah ! je respire !… Vous me pardonnez, dites ?…
— Oui, mon ami.
— Et, malgré votre lettre, vous resterez ?
— Non…
— Pourquoi ?…
— Il faut que je m’en aille, Claude, il le faut ! pour moi, pour vous… Je sens que je vous fais du mal, et cela me trouble… Je voudrais vous guérir et je ne le puis qu’en m’éloignant…
— C’est à cause de moi ?…
— Oui… Il y a un malentendu entre nous. Vous me regardez comme une veuve ou une femme libre, qui peut, selon son cœur, accueillir ou repousser votre amour. Vous oubliez que le choix ne m’est pas permis, que je suis mariée devant le prêtre, et que les torts de monsieur Laubespin ne suppriment pas mes devoirs… Ah ! pourquoi m’avez-vous parlé ? Je ne soupçonnais rien. Je croyais à votre fraternelle amitié. J’étais presque heureuse…
— Est-ce possible, Marie ! C’est moi que vous fuyez, et parce que, dans un moment d’émotion, j’ai eu la faiblesse d’avouer un amour que je croyais deviné !… Si j’étais dangereux pour