Page:Tinayre - La Maison du péché, 1902.djvu/44

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iv

La vie nouvelle commença.

Chaque jour, dès six heures, M. Forgerus réveillait son élève. Les leçons orales, les exercices de piété se succédaient, assez brefs, assez variés, pour ne point lasser l’attention de l’enfant, coupés de récréations et de promenades. Jamais de visites, jamais de vacances : les jours se suivaient, tous pareils, sans heures stériles.

C’était une éducation à l’ancienne mode, et telle que M. Lancelot l’avait pu donner aux jeunes princes de Conti. M. Forgerus avait passé du collège au séminaire, et du séminaire au collège. Effrayé par la grandeur du sacerdoce, effrayé par la corruption du monde, il était demeuré demi-laïque, et demi-clerc. Il n’avait rien su des passions que par les livres, et n’avait rien aimé avec excès que la lliéoloirie et les belles-lettres.

Les mathématiques l’intéressaient, et les ouvrages