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XI


Madame Aubryot étant venue s’établir à Meudon, Jacqueline dut forcément restreindre ses visites. Étienne s’en plaignit bientôt. Il était dégoûté du travail, nerveux, tourmenté, ne supportant plus la surexcitation de la musique. Jacqueline imagina des stratagèmes nouveaux.

Quand elle n’avait pu s’échapper pendant deux ou trois jours, quand les lettres d’Étienne devenaient trop impérieuses, elle lui donnait rendez-vous, le soir, sur la terrasse de Bellevue. Tout dormait dans la villa. Jacqueline, demi-vêtue sous son manteau, sortait sans bruit par la petite porte du jardin. Elle remontait l’avenue Jacqueminot, le cœur battant. Le frôlement de sa