Page:Tinayre - La Rancon.djvu/28

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d’une flamme humide sous l’auvent du grand chapeau. Et, malgré lui, il pensait qu’il serait délicieux de les baiser, ces yeux, sur leurs molles paupières, comme on respire une fleur, comme on caresse un enfant. « Mon amie ! ma chère petite amie !… »

Il ne songeait pas qu’il avait vécu longtemps près de cette amie sans rien livrer de soi ni rien connaître d’elle. Et la vie, devant eux, était pareille au vaste ciel inconnu — si lointain, si noir, plein d’étoiles !