die avaient changé son caractère… Oh ! ne me faites point parler de ce temps-là…
— Jamais, dit Noël, violemment, jamais je ne me consolerai de ne pas vous avoir connue dans ce temps-là…
— Qu’auriez-vous fait ?
— Je ne sais pas, mais j’aurais fait quelque chose… J’aurais remué Paris, pour vous… Je vous aurais aidée, encouragée, consolée, sauvée de toutes ces horreurs que je devine…
Josanne murmura :
— Comme vous êtes bon !… Mais… vous n’auriez rien pu faire… rien…
— On peut tout ce qu’on veut…
Elle répéta :
— Rien.
Elle songeait à Maurice qui ne l’avait jamais aidée, encouragée ni consolée. Et elle faillit dire : « Pourquoi, ô mon ami, mon ami unique et incomparable, pourquoi venez-vous si tard ?… »
Mais cette phrase, qui était presque un aveu, mourut sur ses lèvres, et Josanne tendit la main à Noël :
— Je ne doute pas de votre cœur, mon ami… mais, voulez-vous, parlons d’autre chose ?