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vii

LE CHEMIN DE LA SAGESSE


Quarante ans.

Elles passent vite, quand la trentième est passée, elles coulent comme l’eau rapide sur une pente de rocher, les belles années d’après trente ans, les plus belles années de la vie. Un jour, on regarde une date sur le calendrier et l’on se dit : « Quoi ? est-ce possible !… Quarante ans ! Demain j’aurai quarante ans. »

Et le cœur se serre un peu. Puis on réfléchit. On se félicite d’exister dans un temps où les femmes ont perdu le préjugé de l’âge et l’ont fait perdre aux hommes, ce qui est bien plus important. Quarante ans, c’était presque la vieillesse, sous Louis-Philippe. Les dames de cette époque se croyaient obligées