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Page:Tinayre - Les Lampes voilees.djvu/61

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— … De me soigner…

— Maman…

— … De me tenir compagnie. Après tout, j’ai besoin de toi…

— Je crois que mes soins et ma présence ne vous font pas défaut. Comptez, je vous en prie, le nombre d’heures que je passe à la maison, chaque jour. Il faut pourtant que je prenne un peu d’exercice et même de distraction.

— Belle distraction ! tu me déconcertes, Laurence. Autrefois, tu n’aimais pas les enfants — pas plus que tu n’aimais les poupées lorsque tu étais petite fille. — Tu haïssais la maladie, la laideur, la pauvreté. Vraiment, il n’y avait pas une créature plus dédaigneuse que toi, avec tes mines de princesse dégoûtée… Et puis, un beau jour, cette manie t’est venue de faire la sœur de charité et l’institutrice pour les scrofuleux de Maison-Rouge…

— J’essaie d’être utile…

— Tu peux l’être en restant ici… Quand monsieur Pellegrin habitait le pavillon, tu te plaisais chez nous. Maintenant tu t’ennuies.