Cette maladie prétendue devint en effet, par suite d’une longue détention, un mal réel et incurable : la folie…
Le temps réservait une singulière revanche au fantôme irrité de Mourad V, puisqu’un autre fetva dépossède Abdul-Hamid. Ce fetva est une sorte de questionnaire, auquel le Cheik-ul-Islam doit simplement répondre par oui ou par non.
Voici le texte officiel qui résume, d’une manière caractéristique, les griefs de la Jeune-Turquie[1] :
« Lorsque le Commandeur des Croyants supprime certaines questions importantes, égales, des livres sacrés ; qu’il interdit, déchire, brûle ces mêmes livres ; qu’il dépense et dilapide le trésor public ou s’en empare illégalement que, sans motif légitime, il tue, emprisonne et exile ses sujets, et prend l’habitude de commettre toutes sortes d’autres tyrannies ; puis, après avoir juré de revenir à la vertu, violant son serment, persiste à provoquer de
- ↑ Stamboul, 27 avril 1909