nements survenus, — dit-il ; — j’ai sauvé la patrie par la guerre contre la Grèce. Pourquoi voulez-vous me tuer ?… Et mon frère Mourad qui a été malade si longtemps, ne l’ai-je pas entouré de soins ? Je l’ai nourri avec du lait d’oiseau… Tout autre sultan l’aurait fait mettre à mort. Pourquoi voulez-vous me tuer ?
Les députés déclarèrent :
— Vous dépendez de la nation. La nation est grande et généreuse…
Mais cette affirmation, un peu trop vague, ne rassura pas Abdul-Hamid. Il s’écria :
— Épargnez ma vie !… Que mon frère épargne ma vie !… Laissez-moi me retirer au palais de Tchéragan. Que j’aie la vie sauve ! Je donnerai ma fortune. Je ferai tout ce qu’on voudra.
Mais il n’obtint que des promesses évasives, et les délégués le quittèrent complètement effondré. Le jour même, il fut conduit à Tchéragan, d’où il put entendre les salves d’artillerie qui saluaient l’avènement de Mahomet V. Et dans la nuit, — exactement à deux