naire espiègle et ingénue, qui saute par-dessus les murs de son couvent, remplace une actrice, berne un vieux colonel avec la complicité d’un professeur de musique, se déguise en soldat, et, au dénouement, apporte à son amoureux légitime une innocence intacte.
Pimpante, hardie, coquette et candide, c’est la jeune fille d’opérette, à la mode d’il y a vingt-cinq ans. C’est une marionnette gentille, un véritable article de Paris, nez en l’air, œil malin, bouche spirituelle, cheveux fous.
Mais ici, Mamz’elle Nitouche c’est une jeune Pérote dont les cheveux noirs cernent d’une ligne obscure la perruque d’un blond excessif. Le visage agréable, trop rond, est blanchi et rosé à force de crème et de poudre, tandis que les bras solides gardent leur ton naturel un peu basané. La toilette aussi est pérote, hélas ! Célestin, le compositeur, me rappelle irrésistiblement les garçons d’hôtel. La supérieure n’a pas moins de moustaches que le colonel, et les pensionnaires du couvent des Oiseaux, courtes et noiraudes, vêtues d’extraordinaires robes