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Page:Tinayre - Notes d une voyageuse en Turquie.djvu/350

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LA VIE AU HAREM

presque et grommelle. Et quand nous sommes rentrés dans le salon peint à la chaux bleue, où la lampe file, où la dame de Salonique, demi-vêtue, fume accroupie sur un matelas, la petite esclave nous dit :

— Quand il a entendu que vous parliez français, cet homme, il a dit : « Voilà des femmes que l’on devrait embrocher… »

Madame Ange est pâle de terreur rétrospective.

— Vous voyez, chère amie, comme le peuple est animé contre nous… Oh ! tout ça, c’est la faute des réactionnaires, des fanatiques, des méchants hodjas, pas civilisés du tout !

Elle soupire et conclut par cette phrase extraordinaire :

— Nous aurons liberté quand on aura tué tous les hodjas comme on a tué tous les curés à Paris.

!!!

Quelques figures de dames turques.

Madame L… pacha. Une grande jeune femme