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ET DE RÉVOLUTION

éraflent les plâtras des murs et le bois de la porte… Le docteur ramasse des pierres et les jette dans les fenêtres de l’hôpital pour signaler sa présence, et cela dure quelques minutes, jusqu’à ce que les religieuses et les aides l’aient aperçu et lui aient fait ouvrir la porte.

Maintenant, la nuit vient, et nous sommes tous rassemblés dans le salon de l’ambassade, pendant que les petits enfants dînent dans une pièce voisine, et qu’on prépare leurs lits. Tous les Français présents sont invités à dîner — à la fortune du pot, dit M. Constans, car le pain manquera peut-être, et l’armée conquérante a réquisitionné les laitiers. L’ambassadeur nous offre même une hospitalité plus complète. Il y a de la place pour tous, et en cas d’alerte, nous aurons, pour nous protéger, les marins de la Jeanne-Blanche, et les trente-six Macédoniens.

Les petits enfants ont dîné ; le doyen de cette chambrée, M. Pissard fils, qui a bien neuf ans et qui est arrivé aujourd’hui même, avec son papa, par l’Orient-Express, donne son avis