Page:Tiphaigne de la Roche - Sanfrein, ou mon dernier séjour à la campagne, 1765.djvu/11

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flexion très-sensée, c’est qu’il fallait prendre des plaisirs, pour pouvoir y mettre cette modération et cette décence qu’il se proposait de garder en toute rigueur. « Je me suis assez nourri de réflexions, dit-il; ma tête regorge de sages maximes. Et je ne crois pas qu’on puisse être plus affermi que moi dans les principes de la saine Morale. Entrons enfin dans le monde, voyons ce que j’ai à combattre, et essayons nos forces ». Sanfrein commença par fréquenter les Spectacles, et, comme il avait de l’esprit, il prit un goût singulier pour la Comédie. Il ne pouvait se lasser d’admirer, et le génie des Auteurs, et le talent des Acteurs. Certaine Actrice, surtout l’enchantait. Il fit connaissance avec elle, seulement pour lui dire de temps à autre, qu’il était un de