Page:Tiphaigne de la Roche - Sanfrein, ou mon dernier séjour à la campagne, 1765.djvu/146

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singulières sur la végétation, et je rendra compte de quelques entretiens qui sont comme la suite de ceux que nous avions eux sur la vie champêtre. Je ne sais pourquoi, lui disais-je un jour, mais l’amour des champs est plus universel qu’on ne pense. De ceux qui habitent les Villes, combien ne se plaignent pas de la nécessité qui les y attache ! Combien d’autres y demeurent, parce qu’ils ne se trouvèrent jamais à portée de bien connaître les douceurs de la vie champêtre ! De ceux même qui semblent les plus faits pour la Ville, combien ne donnent pas tous les jours des indices d’un penchant caché pour la campagne ! C’est une grande douceur, disent les gens les plus attachés au tumulte, d’avoir une retraite aux champs, où l’on puisse de temps en temps oublier les traces, se délasser