Page:Tiphaigne de la Roche - Sanfrein, ou mon dernier séjour à la campagne, 1765.djvu/147

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l’esprit, et se rafraîchir le cœur. « Ne vous y trompez pas, reprit Soulange, la plupart de ces éloges de laa vie champêtre, que vous entendez faire à la Ville, portent à faux ; et l’empressement bourgeois pour les champs, est plutôt un goût naturel. Comme il se trouve des habitants de la campagne qui, pour se récréer, vont faire quelque séjour à la Ville ; il se trouve aussi des habitants des Villes qui, pour se délasser, vont faire quelque séjour à la campagne. Ceux-là quittent le calme et cherchent le tumulte ; ceux-ci quittent le tumulte, et cherchent le calme. Les premiers sont comme les habitants des côtes maritimes qui, par récréation, s’embarquent quelquefois et s’exposent aux caprices de la Mer ; les seconds, sont comme des Ma-