Page:Tiphaigne de la Roche - Sanfrein, ou mon dernier séjour à la campagne, 1765.djvu/148

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telots qui, le plutôt qu’ils peuvent, gagnent le port, et vont se délasser des fatigues de la navigation. Mais le Matelot retourne bientôt à la Mer, dont il ne peut se passer, et le Bourgeois retourne bientôt à la Ville, comme à son élément. Il en est d’autres qui vont à la campagne chercher de nouveaux plaisirs. Ceux-ci ne se proposent que de jolies Maisons et de beaux Jardins. Ils portent à la campagne, le lux de la Ville, mais un lux moins éclatant. Les mêmes plaisirs les suivent, ils les voudraient seulement plus simplifiés, ils ne les ont que plus recherchés. Disions mieux, usés sur tous les genres de volupté, ils se lassent de s’ennuyer à la Ville, ils vont s’ennuyer aux champs : ne dites donc pas qu’on est heureux quand on