Page:Tiphaigne de la Roche - Sanfrein, ou mon dernier séjour à la campagne, 1765.djvu/30

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S’il a cru me donner une pénitence bien rigide, disait-il, il s’est assurément trompé. Mais quelle qu’elle soit, songerons à nous y soumettre avec la plus grande exactitude ». Le lendemain, il se sentit un mal de tête, léger à la vérité, mais s’il eût été libre, il ne serait point allé au sermon, au moins se l’imaginait-il ainsi : il y alla parce qu’il le fallait, et n’y fit pas grand profit. Le jour suivant il se trouva dans une presse [paresse?] horrible, il n’était point à portée de bien entendre ; le sermon lui pesa ; il sentit combien il était gênant d’être lié. Un autre jour un Orateur qui ne disait rien, et ne finissait point de discourir, l’ennuya si profondément, qu’il prit en aversion tous Prédicateurs quelconques. À compter de ce jour-là, il ne trouva pas un sermon supportable. Le style était trop enflé, trop ram-