Page:Tiphaigne de la Roche - Sanfrein, ou mon dernier séjour à la campagne, 1765.djvu/43

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tôt il veut reparaître dans le monde avec Cécile, et se fait une fête de lui faire goûter à la Ville, tous ces plaisirs multipliés et variés dont elle n’avait pu même prendre d’idée à la campagne. Tantôt il aime mieux rester dans sa terre, et content de sa société d’une épouse d’un tel mérite, vivre saintement, loin des traces et du désordre des gens du monde. Quelquefois il craignait de ne point trouver de retour du côté de Cécile, mais c’était sur cette réflexion sensée qu’il insistait le moins. Cependant il soupire à chaque moment, fixe de temps en temps des regards passionnés sur Cécile, et hasarde de temps en temps quelques mots attendrissants, qui manquent leur effet.