Page:Tiphaigne de la Roche - Sanfrein, ou mon dernier séjour à la campagne, 1765.djvu/76

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tous les vices. Je ne dis pas cela pour moraliser, mais pour qu’on soit moins surpris, qu’avec un tel défaut, Monsieur Durieul eût de l’esprit, et qui plus est du bon sens. le temps qu’il n’employait à compter son or, il l’employait à lire, et il lisait avec fruit. Surtout il avait le talent de jeter sur sa conduite, je ne sais quel vernis, qui semblait la justifier. « Qui aime la paix doit fuir le tumulte et vivre dans la solitude, disait-il quelquefois. Voyez les Habitants des Villes se répandre dans les campagnes, dès que des jours consacrés au repos les obligent de fermer leurs laboratoires, leurs bureaux et leurs études. Ils fuient, ils vont oublier dans la solitude, leurs affaires, leurs correspondances, leurs familles, leurs amis et eux-mêmes.