Page:Tissandier - La navigation aerienne 1886.djvu/33

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

La charpente de ladite toile doit être faite avec de longs et gros roseaux.

On en peut faire un petit modèle en papier, dont l’axe soit une lame de fer mince que l’on tord avec force. Quand on laissera cette lame libre, elle fera tourner la vis (l’hélice).


Fig. 6. — Principe du parachute, dessin de Léonard de Vinci.
On voit donc par là que, non seulement Léonard avait inventé le propulseur à hélice, mais qu’il avait songé à l’utiliser pour la locomotion aérienne, et qu’il en avait construit de petits modèles en papier, mis en mouvement par des lames minces d’acier tordues, puis abandonnées à elles-mêmes.

En consultant d’ailleurs le Saggio delle Opere di Leonardi da Vinci, publié à Milan en 1872 (1 vol. in-fol.), au chapitre intitulé Leonardo letterato e scienziato (p. 20-21) et les planches photolithographiques qui l’accompagnent (pl. XVI, no 1), on peut constater que cet homme de génie avait étudié le moyen de mesurer l’effort que l’on peut exercer en frappant l’air avec des palettes de dimensions déterminées, et qu’il avait inventé le parachute, dont il donne le dessin reproduit ci-dessus (fig. 6) ; il décrit l’appareil dans les termes suivants[1] :

  1. « Se un uomo ha un padiglione di pannolino intasato, che sia