Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/278

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trouve dans les observarions d’Hippocrate l’exemple d’un montagnard, dont la maladie paroît avoir été un marasme, & qui avoit un écoulement involontaire d’urine & de semence[1]. M. Boerhaave paroît cependant mettre cette maladie au nombre des choses douteuses. On lit, dit-il, dans quelques livres de médecine, que la semence s’est quelquefois écoulée sans qu’on l’ait sentie. Mais cette maladie doit être très-rare, & je ne sçache pas que la semence se soit écoulée sans que chatouillement, ou ce n’étoit pas de la vraie semence séparée dans les testicules, & accumulée dans les vésicules séminaires, quoique j’aie vu la liqueur des prostates s’écouler[2]. Cette autorité est sans doute bien respectable ; mais outre que M. Boerhaave ne décide point positivement, il a contre lui tous les Médecins ; & pour ne point sortir de son école, l’un de ses plus illustres disciples, M. Gaubius, admet l’évacuation de semence sans sensation. Mes propres observations ne me laissent pas douter de

  1. Epid. l. 6, s. 3, n°. 13, Foes 1173.
  2. Ibid, La Mettrie, t. 7, p. 114.