Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/279

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l’existence de l’une & de l’autre maladie. J’ai vu des hommes qui, après une gonorrhée virulente, après des excès vénériens, ou des masturbations, avoient un écoulement continuel par la verge, mais qui ne les rendoit pas incapables d’érection & d’éjaculation : ils se plaignoient même qu’une seule éjaculation les affoiblissoit plus qu’un écoulement de quelques semaines, preuve évidente que la liqueur de ces deux évacuations n’étoit pas la même, & que celle qui sort par la gonorrhée ne vient que des prostates, de quelques autres glandes qui entourent l’urethre, des follicules répandues dans toute sa longueur, ou enfin des vaisseaux exhalants dilatés. J’en ai vu d’autres qui avoient, comme les premiers, un écoulement qui les affoiblissoit beaucoup plus, qui les rendoit incapables de tout prurit vénérien, de toute érection, & par là même de toute éjaculation, quoique les testicules ne parurent point hors d’état de faire leurs fonctions. Il me paroît démontré que dans ces derniers la vraie semence testiculaire s’écouloit sans sensation. Et quand on connoît la