Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/81

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core seize ans s’étoit livré à la masturbation avec tant de fureur, qu’enfin au lieu de sperme il n’avoit amené que du sang, dont la sortie fut bientôt suivie de douleurs excessives, & d’une inflammation de tous les organes de la génération ; me trouvant par hasard à la campagne, on me consulta ; j’ordonnai des cataplasmes extrêmement émollients, qui produisirent l’effet que j’en attendois ; mais j’ai appris depuis, qu’il étoit mort peu de temps après de la petite vérole ; & je ne doute point que les atteintes, qu’il avoit portées à son tempérament, par ses infâmes fureurs, n’aient beaucoup contribué à rendre cette maladie mortelle. Quel avis aux jeunes gens !

Tous ceux qui ont souvent occasion de traiter le mal vénérien sçavent que dans les sujets usés par la fréquence des débauches, il devient fréquemment mortel. J’ai vu les plus affreux spectacles en ce genre.

M. Morgagni, dit que de trop fréquentes idées vénériennes suffisent pour produire des varicoceles, & des hydroceles, qui sont, souvent, des maladies fâcheuses.