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Page:Tissot - Principes du droit public, 1872.djvu/48

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publique, celui enfin de protéger les citoyens et leurs propriétés contre les étrangers ou les autres États, et contre les entreprises ambitieuses ou vexatoires de l’autorité ecclésiastique.

Le droit public tient étroitement, comme on voit, au droit privé et au droit public international.

Le droit public est écrit, ou non écrit et simplement traditionnel ou coutumier.

Sa raison d’être est de simple fait ou de droit, suivant qu’elle est contingente, passagère, erronée et abusive même, ou qu’au contraire elle est basée sur la nature et la destinée humaine. Et comme cette nature et cette destinée sont de tous les temps et de tous les lieux, les raisons qui en découlent ont par là même un caractère de nécessité et d’universalité qui en fait de véritables principes.

La recherche et l’exposition des raisons contingentes du droit public existant est l’affaire de l’histoire du droit public.

La recherche et l’exposition des principes du droit public est l’objet propre de la philosophie du droit public. C’est l’idéal de ce droit, le but auquel il doit tendre, la tâche qu’il doit constamment remplir dans la mesure rendue possible par les circonstances.

Mais la recherche et l’exposition des progrès des institutions de droit public, recherche qui suppose et la connaissance des principes philosophiques de ce droit, et la connaissance historique de ses principes contingents, ainsi que celle des rapports de ces principes avec les principes nécessaires, est un des nombreux problèmes de la philosophie de l’histoire.