Aller au contenu

Page:Tite Live - Histoire romaine (volume 2), traduction Nisard, 1864.djvu/12

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


TABLE DES MATIÈRES.


Séparateur


Livre XXVII. Le proconsul Cn. Fulvius est défait par Annibal près d’Herdonée. — Le consul Marcellus obtient un avantage contre celui-ci auprès de Numistron d’où il se retire à la faveur de la nuit. — Marcellus le poursuit dans sa retraite et le force à se battre. — Vaincu dans la première action, il est vainqueur dans les dernières. — Fabius Maximus reprend, dans son consulat, Tarente au moyen des intelligences qu’il avait dans la place. — En Espagne, Scipion combat Asdrubal, fils d’Hamilcar, auprès de Recula, et remporte la victoire. — Parmi les prisonniers se trouve un jeune prince d’une rare beauté, neveu de Masinissa. — Scipion le renvoie comblé de présents. — Les consuls Cl. Marcellus et T. Quintius Crispinus, sortis de leur camp pour faire une reconnaissance, tombent dans une embuscade qui Annibal leur a dressée. — Marcellus y périt, Crispinus échappe. — Exploits du proconsul L. Sulpicius contre Philippe et les Achéens. — Les censeurs font la clôture du lustre, et le dénombrement des citoyens monte à cent trente sept mille cent huit chefs de famille.—Ce résultat fait connaître les pertes que tant de combats malheureux avaient coûtées a la population de Rome. — Asdrubal passe les Alpes avec une armée nouvelle pour faire sa jonction avec Annibal ; il est défait et tué avec cinquante-six mille hommes par les consuls M. Livius et Gland. Néron. — La bataille se livre sous les auspices de Livius, mais C. Néron qui, ayant Annibal en tête. avait quitté son camp sans que l’ennemi se fût aperçu de ce mouvement, et était venu avec l’élite de son armée pour se réunir à sou collègue, assure la défaite d’Asdrubal et a la plus grande part de la gloire de cette journée. 
 1
Livre XXVIII. — Succès obtenus sur les Carthaginois par Silanus, lieutenant de Scipion, et par L. Scipion, frère de Cornélius. — Victoires du proconsul Sulpicius et d’Attale, rai d’Asie, allié des Étoliens, sur Philippe, roide Macédoine. — Triomphe décerné aux consuls M. Livius et Claudius Néron ; Livius y paraît porté sur un quadrige, parce que la bataille avait été gagnée dans sa province ; Néron, qui avait quitté la sienne pour se joindre à son collègue, le suit à cheval, et cet appareil modeste tourne a sa gloire et lui attire plus de respect, car il avait contribué plus que son collègue à l’heureuse issue du combat. — Le feu sacré s’éteint dans le temple de Vesta par la négligence d’une vestale qui est punie du fouet. — P. Scipion chasse de l’Espagne les Carthaginois, la quatorzième année de la seconde guerre punique, cinq ans après son arrivée dans ce pays. Après cette expulsion qui termine la guerre, il fait rentrer l’Espagne sous la domination de Rome ; puis il s’embarque à Tarragone, vient en Afrique avec deus vaisseaux et fait alliance avec Syphax, roi de Numidie. — Il trouve à cette cour Asdrubal, fils de Giscon, et s’assied à table sur le même lit que l’Africain. — Il donne à Carthagène, en l’honneur de son père, le spectacle d’un combat où sont admis, au lieu de gladiateurs, des antagonistes distingués qui se présentent, soit pour lui rendre hommage, soit pour porter ou recevoir des défis ; deux princes s’y disputent l’épée a la main le royaume de leurs pères. — Siège d’Astapa ; les habitants égorgent sur un bûcher leurs enfants et leurs femmes, et s’y précipitent eux-mêmes. Scipion tombe dangereusement malade ; une sédition s’élève dans une partie de son armée ; le général se rétablit, apaise la révolte et soumet les peuples rebelles de l’Espagne. — Il lie amitié avec Masinissa qui lui promet des secours s’il veut se rendre en Afrique ; il fait un traité avec les habitants de Cadix après le départ de Magon qui reçoit de Carthage l’ordre de marcher contre l’Italie. — De retour à Rome, il est nommé consul, demande l’Afrique pour département, et, malgré l’opposition de Q. Fabius Maximus, obtient la Sicile avec l’autorisation de passer en Afrique, s’il juge que l’intérêt de l’état l’exige. — Magon, fils d’Hamilcar, quitte les quartiers d’hiver de l’île de Minorque, et se dirige sur l’Italie. 
 51