grandes régions dont j’ai parlé plus haut, vers le sommet du plateau qui les sépare.
Près de lui naît un autre fleuve[1] qui va se décharger dans les mers polaires. Le Mississipi lui-même semble quelque temps incertain du chemin qu’il doit prendre : plusieurs fois il revient sur ses pas, et ce n’est qu’après avoir ralenti son cours au sein des lacs et des marécages qu’il se décide enfin et trace lentement sa route vers le midi.
Tantôt tranquille au fond du lit argileux que lui a creusé la nature, tantôt gonflé par les orages, le Mississipi arrose plus de mille lieues dans son cours[2].
Six cents lieues[3] au-dessus de son embouchure, le fleuve a déjà une profondeur moyenne de 15 pieds, et des bâtiments de 300 tonneaux le remontent pendant un espace de près de deux cents lieues.
Cinquante-sept grandes rivières navigables viennent lui apporter leurs eaux. On compte, parmi les tributaires du Mississipi, un fleuve de 1,300 lieues de cours[4], un de 900[5], un de 600[6], un de 500[7], quatre de 200[8],
- ↑ La rivière Rouge.
- ↑ 2,500 milles, 1,032 lieues. Voyez Description des États-Unis, par Warden, vol. I, p. 169.
- ↑ 31,364 milles, 563 lieues. Voyez id., vol. I, p. 169.
- ↑ Le Missouri. Voyez id., vol. I, p. 132 (1,278 lieues).
- ↑ L’Arkansas. Voyez id., vol. I, p. 188 (877 lieues).
- ↑ La rivière Rouge. Voyez id., vol. I, p. 190 (598 lieues).
- ↑ L’Ohio. Voyez id., vol. I, p, 192 (490 lieues).
- ↑ L’Illinois, le Saint-Pierre, le Saint-François, la Moingona.
Dans les mesures ci-dessus, j’ai pris pour base le mille légal (statute mile) et la lieue de poste de 2,000 toises.