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Page:Tocqueville - Œuvres complètes, édition 1866, volume 7.djvu/12

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venu plus tard l’objet de ses profondes études. Ce n’est que tout récemment que ces lettres d’Amérique ont été retrouvées ; et au moment même où l’impression du tome VII commençait, nous avons pu les y introduire, grâce à l’autorisation que les deux frères d’Alexis, le comte et le vicomte de Tocqueville nous en ont accordée et dont nous leur sommes bien reconnaissants. Rien, du reste, ne montre mieux que cette correspondance l’affection passionnée qui attachait Alexis de Tocqueville à tous les siens, et la place immense que sa famille occupait dans sa vie comme dans son cœur. On voit aussi par ses lettres à Hubert de Tocqueville, combien lui était cher ce neveu, dans lequel il voyait presque un fils, et auquel il donne des conseils, modèles de tendresse et de sollicitude paternelles.

Il est curieux, quand on rapproche les lettres adressées aux hommes politiques de celles qu’il écrivait à ses parents ou aux personnes du monde, par exemple à madame de Grancey, à madame de Pizieux, etc., etc., d’observer la facilité avec laquelle l’esprit de Tocqueville prenait tous les tons, et passait aisément de la méditation la plus grave à l'abandon, de la grâce à la profondeur.

Nous nous abstenons du reste, ici, de tout autre commentaire sur ce volume, que nous aimons mieux livrer aux impressions spontanées du public ; nous nous bornons donc à constater le sentiment de confiance avec lequel nous le lui offrons.

Il arrive quelquefois que les éditeurs de lettres, encouragés par le succès d’un premier volume, en donnent au public un second d’une moindre valeur. Sévères