Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol10.djvu/201

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II

Le lendemain du départ de son fils, le prince Nicolas Andréiévitch appela chez lui la princesse Marie.

— Eh bien, tu es contente maintenant, lui dit-il. Tu m’as brouillé avec mon fils ! Contente ? C’est tout ce que tu voulais ! Contente ?… Cela me peine, je suis vieux et faible, et tu l’as voulu. Eh bien, réjouis-toi, réjouis-toi !

Après cela, pendant une semaine, la princesse Marie ne vit pas son père : Il était souffrant et ne sortait pas de son cabinet.

À son étonnement, la princesse Marie remarqua que, pendant sa maladie, le vieux prince n’admit plus près de lui mademoiselle Bourienne, seul Tikhone le soignait.

Une semaine après, le prince parut et reprit son train de vie habituel, s’occupant avec une activité particulière des constructions et des jardins, et