Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol10.djvu/328

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

hussa’ds que je coupe’ai les communications de Napoléon, dit Denissov.

— Kiril Andréievitch, chef de l’intendance, en quelle parenté est-il avec toi ? l’interrompit Koutouzov.

— C’est mon oncle, Vot’e Altesse.

— Ah ! nous étions des amis, dit gaiment Koutouzov. Bon, bon, mon cher, reste ici à l’état-major, demain nous causerons.

Et, saluant de la tête Denissov, il se détourna et tendit la main vers les papiers que lui apportait Konovnitzine.

— Votre Altesse ne daignera pas rentrer dans la chambre ? dit le général de service d’une voix mécontente. Il est nécessaire d’examiner les plans et de signer quelques papiers.

L’aide de camp qui sortait de la porte annonça que dans l’appartement tout était prêt, mais évidemment, Koutouzov voulait entrer dans la chambre déjà débarrassée. Il fit la moue.

— Bon, mon cher, ordonne d’apporter la table. Je regarderai ici. Toi, reste ici, ajouta-t-il en s’adressant au prince André.

Le prince André resta sur le perron et écouta le général de service.

Pendant le rapport, le prince André entendit derrière la porte d’entrée un chuchotement de femmes et le froufrou d’une robe de soie. Plusieurs fois il regarda dans cette direction et il remarqua der-