fit une révérence. Le jeune homme ne fit aucune attention à elle. La princesse salua de la tête sa fille et se dirigea vers la porte.
« Non, elle a raison, pensa la vieille princesse, dont toute la conviction tombait à la vue de Son Altesse ; elle a raison. Mais comment, nous, quand nous étions jeunes, ne le savions-nous pas ? Et c’était pourtant si simple », se disait-elle en s’installant dans sa voiture.
Au commencement d’août, l’affaire d’Hélène était tout à fait claire. Elle écrivit à son mari (qui, pensait-elle, l’aimait beaucoup) une lettre dans laquelle elle lui annonçait son intention d’épouser N. N., et sa conversion à la vraie religion. Elle lui demandait de remplir toutes les formalités nécessaires pour le divorce que lui expliquerait le porteur de la lettre.
« Sur ce, je prie Dieu, mon ami, de vous avoir sous sa sainte et puissante garde. Votre amie, Hélène. »
Cette lettre était apportée chez Pierre alors qu’il se trouvait au camp de Borodino.