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Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol13.djvu/492

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ces baguettes, la troisième dimension, et nous n’avons jamais dessiné que le plan des figures formées.

La difficulté de présenter clairement, avec nos moyens insuffisants, la situation et les rapports mutuels des figures me forçait parfois de dessiner les figures au tableau. Souvent j’ai réuni la copie d’après nature à celle des modèles en donnant un objet quelconque. Si les enfants ne pouvaient copier l’objet, je le dessinais moi-même au tableau.

Le dessin des figures au tableau avait lieu de la façon suivante : D’abord je traçais une ligne horizontale, la divisais par des points en un certain nombre de parties et les élèves copiaient cette ligne. Ensuite, je traçais une autre ligne ou perpendiculaire ou oblique ayant un certain rapport avec la première et divisée en parties égales comme la première. Puis, j’unissais les points de ces lignes par des droites ou par des courbes et je formais ainsi une figure symétrique quelconque que les enfants copiaient à mesure que je la dessinais. Je trouvai cela très profitable ; premièrement, parce que l’enfant étudie ainsi tout le procédé de la formation de la figure, et, deuxièmement, d’autre part, parce que ce dessin développe en lui la notion des lignes beaucoup mieux que la copie des dessins et des modèles. Avec ce moyen, la possibilité de la copie directe disparaît, mais la figure elle-même, comme un objet réel, doit être copiée en la rédui-