Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol14.djvu/16

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ne peut exister non seulement aucune étude mais aucune activité de la pensée. Tout l’enseignement, sauf celui des sourds-muets, est basé sur l’ouïe. Ces deux conditions ne sont mises là que pour embellir le style mais aussi le rendre plus confus ainsi qu’il arrive fréquemment dans les discussions pédagogiques, et, par conséquent, elles n’ont aucun sens. Mais les trois premières, de prime abord, paraissent tout à fait justes comme programme, et chacun, sans doute, sera heureux de savoir par quels moyens cette méthode aidera au développement, pourquoi elle mettra en jeu l’intérêt personnel de l’élève et offrira un procédé d’enseignement par soi-même. Si vous demandez comment ce procédé réunit toutes les qualités, vous ne trouverez point de réponse, et cela, non seulement dans les livres de MM. Bounakov et Evtouchevsky, mais dans aucune œuvre pédagogique se rapportant à cette école, vous ne trouverez qu’un raisonnement vague dans le genre de celui-ci : Chaque étude doit être basée sur l’union de l’analyse à la synthèse et sur l’ouïe, etc., ou vous trouverez chez M. Evtouchevsky l’explication de la formation chez l’homme des impressions, des sensations, des représentations et des conceptions.

Vous trouverez cette règle : qu’il faut partir de l’objet et amener l’élève à l’idée et non commencer par l’idée qui n’a avec sa conscience aucun point d’attache, etc. De pareils raisonnements en arri-