Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol14.djvu/297

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Le marchand passa près du tabac, ne vit rien et dit :

— En effet, je me suis trompé, il n’y a personne. Partons.

Le voleur, les voyant s’en aller, pensa :

— Maintenant, je vais de nouveau tout ramasser et je me sauverai par la lucarne.

Tout à coup, il sentit un picotement dans le nez et comprit qu’il allait éternuer ; il se couvrit la bouche de sa main, mais il ne put se retenir. Le marchand allait sortir, lorsqu’il entendit, dans le coin, quelqu’un qui éternuait.

Les deux hommes se retournèrent et attrapèrent le voleur.


Le Fardeau.

Deux hommes marchaient ensemble, chacun portant sur ses épaules un fardeau. L’un d’eux le portait tout le temps, sans le déposer, tandis que l’autre s’arrêtait à chaque pas, déposait son fardeau et s’asseyait pour se reposer. Mais à chaque fois, il devait soulever le fardeau et le remettre sur ses épaules. De sorte que, celui qui déposait son fardeau était plus fatigué que celui qui marchait sans le déposer.